Quand Danyèl Waro débute, en 1975, à l’âge de 20 ans, le maloya est interdit par les institutions. Forgée dans les champs de canne à sucre par les ouvriers agricoles pour célébrer les ancêtres et chanter les racines, cette musique de lutte, de chants, de danses et de cadence est jugée subversive. Il est de ceux qui la feront renaître, tels Firmin Viry et Granmoun Lélé, bravant la censure pour faire reconnaître l’identité réunionnaise. Infatigable militant-poète de la cause créole, il est aussi un éternel insoumis, plein à ras bord d’une rage viscérale d’écrire et de chanter. Aujourd’hui, à 68 ans passés, il embrase les scènes et les foules comme aux premiers jours. Chœurs et tambours vibrants nous frappent en plein poitrail et nous embarquent dans une transe que rien ne semble pouvoir éteindre.
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