NOUVELLE CONFÉRENCE UPHG
Le 14 mai de18h30 à 20h
Par Gérard CLÉMENT, agrégé de géographie
S'il est malaisé de définir ce qu'est I'Asie centrale, nous considèrerons qu'elle est composée de l'Asie centrale post-soviétique (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan), indépendante depuis 1991. Espace que nous élargirons au Xinjiang chinois et à une partie de l'Afghanistan septentrional. En somme il s'agit essentiellement de l'ancien Turkestan russe (Turkestan occidental) et chinois (Turkestan oriental), auxquels il convient d'ajouter le Turkestan du Sud.
En ces temps où Pékin affirme clairement ses ambitions mondiales et où la question de l'énergie redevient essentielle, I'Asie centrale, riche en hydrocarbures et en position de carrefour entre la Russie et la Chine, occupe une place essentielle. D'autant que ses steppes sont depuis longtemps un lieu de passage majeur entre l'Extrême-Orient et l'Europe. C'est donc un espace géostratégique de grande importance.
En 1904, dans son ouvrage Geographical Pivot of History, Arnold Mackinder définissait le cœur de l'Eurasie comme la région pivot de la politique mondiale. Aujourd'hui l'Asie centrale, zone instable s'il en est, objet de convoitises multiples, est en particulier le terrain de jeu de la rivalité sino-russe. La Russie sera-t-elle supplantée par la Chine dans une région qu'elle considère comme son étranger proche ? Ces territoires centrasiatiques redeviennent-ils le pivot du monde et, plus que jamais, un épicentre géostratégique ?
Entrée libre et gratuite