Artiste surréaliste fasciné(e) par la topologie des nœuds, tu as longtemps été convaincu(e) de l’incompétence des auteurs de l’encyclopédie des nœuds en déplorant l’inexcusable absence des toiles à nœuds tronc !
Depuis que tu as appris que le neutron n’était pas chargé et ne le serait jamais, tu as su développer une vision totalement originale te permettant de proposer un Partenariat très étroit de la Recherche en Alcoologie Appliquée post Nouvel An avec le monde des physiciens des particules élémentaires !
Depuis que tu as appris l’incroyable prouesse technologique de la détection d’ondes gravitationnelles consécutives à la fusion de 2 étoiles à neutrons, confirmant une autre des prévisions de la relativité généralisée d’Albert (Quoi ! Qu’est-ce que tu viens nous parler du Prince du Rocher de Monaco ! L’autre Albert ! Menfin ! … Mais t’es Ouf ou quoi ! Dupontel officie uniquement dans l’esthétisme de l’humour des cas laids ! ) … bref … depuis cette incroyable prouesse technologique tu ne désespères plus d’apprendre l’éventuelle détection d’un signal attestant d’une intelligence étrangère à tout opportunisme au sein des Partis de notre paysage politique !
Alors si toi aussi mon ami(e) tu t’interroges sur la Nature énigmatique de cette loi Universelle nommée Gravitation, et sur son incidence politique dans la capacité qu’a notre locataire actuel de l’Elysée à garder les pieds sur terre, sache que notre Team de la métaphysique post skin head Macronienne te convie à venir assister à cette remarquable conférence sur les nouvelles perspectives astronomiques qu’ouvrent la détection d’ondes gravitationnelles consécutives à la fusion d’étoiles à neutrons :
CONF ASTRO
KILONOVA ! LA FUSION CATASCLYSMIQUE D’ETOILES A NEUTRONS
MERCREDI 06 OCTOBRE
A 18 H 10
A L’HOTEL DES SOCIETES SAVANTES
CONFERENCE DE DAVID SMITH
DIRECTEUR DE RECHERCHE CNRS AU LAB (LABORATOIRE D’ASTRONOMIE DE BORDEAUX)
CONF GRATUITE
PASS SANITAIRE OBLIGATOIRE
Imaginez deux étoiles minuscules, pas plus larges que Londres. Des boules de 40 km de diamètre perdues dans l'espace. Mais très, très denses. Elles sont même un peu plus lourdes que le Soleil, malgré leur taille. Une simple petite cuillère de ce qui compose ces astres pèserait un milliard de tonnes.
Ces drôles d'objets, appelés des étoiles à neutrons, sont en quelque sorte les sépultures, les tombes des gigantesques étoiles qui ont consumé toutes leurs réactions atomiques. Après un dernier feu d'artifice (la fameuse supernova), celle-ci meurt et est condamnée à errer à jamais dans l'Univers. Sauf si deux de ces étoiles orbitent l'une autour de l'autre. S'en suit alors une danse mortelle pour les deux astres, qui finissent par fusionner dans un événement cataclysmique nommé kilonova.
Ça, c'est ce que les physiciens savaient sur les étoiles à neutrons en théorie. Car aucune fusion de ce type n'avait jamais pu être observée. En tout cas jusqu'au 17 août 2017 à 14h41. A ce moment, trois instruments gigantesques, des interféromètres, dont les constructeurs viennent d'être récompensés du prix Nobel de physique 2017, détectent une perturbation dans la trame de l'espace-temps.
Des ondes gravitationnelles massives, émises d'une galaxie lointaine, située à 130 millions d'années-lumière, sont enregistrées pendant une centaine de secondes.
Dès les premières données, quelque chose d’inédit : jusque-là, seules les fusions de trous noirs ont provoqué des ondes gravitationnelles suffisamment puissantes pour être décelables sur Terre. Ici, la signature est bien différente. En parallèle, deux secondes plus tard, un satellite de la Nasa lance une alerte automatique, rapporte le CNRS.
Celui-ci a détecté un "sursaut gamma", un flash très intense mais très court qui parcourt l'espace. Rien de bien anormal : ce phénomène, s'il est encore bien mystérieux, est assez courant : il s'en produit environ un par semaine. Mais qu'il ait lieu juste après l'enregistrement d'ondes gravitationnelles et dans la même zone du ciel signifie qu'ils sont certainement liés.
Les chercheurs de Virgo et Ligo, les interféromètres européens et américains, vont alors faire ce qui était jusqu'alors quasi-impossible : localiser précisément la source de ce signal. C’est de cette incroyable aventure dont viendra nous parler David Smith …
Achtung ! A 18 h 15 le pont levis se ferme et il devient très difficile de rentrer dans la place sans un nécessaire de siège féodal conséquent !