Oshin avait mis la presse rock d’accord en 2012 en réinventant le shoegaze, ce sous-genre psychédélique où les guitares s’entremêlent sous des couches d’effets à la fois vaporeux et abrasifs, porté par des groupes cultes comme My Bloody Valentine, Ride ou même Cocteau Twins dans un registre plus rêveur. Il se dit même que DIIV fut une influence non négligeable sur le son de l’album éponyme de Slowdive (les parrains du genre) paru en 2017 après 12 ans d’absence… Une reconnaissance bien méritée pour ce groupe qui a écumé la scène underground new-yorkaise avant de connaître les déboires classiques d’un groupe de rock fatigué par la route et les excès. Après quelques remaniements internes, Zachary Cole Smith, leader et principal auteur/compositeur, publie en 2019 Deceiver, un recueil de chansons à la fois intimes et taillées pour la scène, écrites sur la route et qui signent la renaissance d’un groupe en pleine possession de ses moyens.
Zachary Cole Smith, chant, guitare / Andrew Bailey, guitare / Colin Caulfield, basse, chant, clavier, guitare / Ben Newman, batterie
Deceiver, Captured Tracks, 2019
diiv.net