dont le travail est de révéler ce qui est, derrière la surface des choses.
Jean-Jacques Rossbach peint comme il tient un journal. C'est un
artiste taiseux, timide, mais consensuel.
Depuis sa jeunesse, sa place dans la société se partage entre une
présence assidue avec l'engagement familial, professionnel ainsi que
relationnel et, par ailleurs, une vie spirituelle tournée vers le
besoin d'un langage poétique qu'il exprime dans la solitude de sa pratique picturale.
Cette exposition, limitée par le nombre des oeuvres présentées, souhaite faire apparaitre que le choix des peintures retenues, qui couvrent une
période de 30 ans (1990-2020), traduit une continuité où l'on retrouve
les variations de la couleur, l'écriture au pinceau, mais aussi l'épaisseur
de la matière au couteau. Il est aisé d'identifier dans cette oeuvre
le regard personnel tourné vers les maîtres, et cela sans dépendance. Nous pouvons retrouver également, derrière le foisonnement de la gestuelle, un
regard critique sur l'évolution d'une société en mouvements chaotiques, où le partage entre joie et douleur s'exprime avec en arrière plan l'exubérance d'une nature toujours présente et apaisante.