Une sorcière, ou magicienne, est une femme qui pratique la sorcellerie et la magie.
Dans le monde occidental, la sorcière est longuement associée à une symbolique négative, au pouvoir de voler sur un balai, à sa fréquentation de sabbats, et à la chasse aux sorcières.
Malgré les difficultés consistant à chiffrer les femmes victimes des chasses aux sorcières, les estimations sont de cent dix mille procès en sorcellerie aboutissant à soixante mille condamnations à mort, depuis la fin du Moyen Âge jusqu'au début de l'époque moderne1.
Les exécutions des sorciers et sorcières sont légitimées par les aveux que les inquisiteurs leur arrachent, parfois sous la torture ou par le biais de promesses mensongères. D'abord seulement exercés par les gens d'Église, les procès sont ensuite pris en charge par les laïcs.
En 1599, le roi Jacques Ier d'Angleterre explique qu'il est possible de prouver la culpabilité d'une sorcière en la piquant, ou bien en la jetant à l'eau (ordalie par la piqûre, par l'eau froide) : si la piqûre ne saigne pas,ou si la femme remonte à la surface de l'eau après y avoir été précipitée, la sorcière est reconnue coupable. Dans les pays catholiques, c'est un retour complet au « jugement de Dieu », qui avait été remplacé par les tribunaux d'Inquisition organisés avec juges, défenseur, et consigne des minutes du procès.