Ayline Olukman :
Maintenir ma quête d'errance est une quête en soi. J'en suis venu à admettre que
la question du déplacement est au coeur de mon travail. Un non-lieu commun à tous. Pendant longtemps, dans ce rapport à la nostalgie, j'ai été dans le désenchantement de
cette époque que rien ne retient. Puis j'ai réalisé que j'avais tort. L'image n'est
qu'une image mais elle a un vrai statut; il existe par lui-même, ce qui provoque
un certain déséquilibre. Mon étude porte sur le processus de création lui-même,
la recherche de sens appartenant au monde et au corps à travers la mémoire.
La limite de la peau est une géographie intime et pourtant universelle qui est le fil
rouge de mon travail, un jeu de mise en dommage où la notion d'échelle ou de
réalité se perd.
Je vois mes images: ces paysages intérieurs / extérieurs comme le lieu où le
corps et la nature se rencontrent, négocient leurs différences et leurs similitudes.
Je pense qu'il est important de rester en contact avec les éléments, la nature ou
la route, mais aussi que nous ne pouvons pas les identifier clairement. J'ai besoin
d'englober les choses sans leurs limites. Plus j'entre dans le désir de me
comprendre, plus je prends conscience que je fais partie d'un tout. Le regard est
sollicité dans un échange continu entre l'extérieur et l'intérieur, le reflet du miroir
est une main tendue vers le spectateur.
Réservation pour le vernissage à
galeriedesremparts@gmail.com
Vernissage de 17h à 21h30, en présence de l'artiste